Le Salvador

Avant d'atteindre Le Salvador, nous devons traverser le Honduras (environ 130 km).

On avait lu et entendu pas mal de témoignages de voyageurs qui avaient été bien embêtés par des policiers corrupus sur cette route (jusqu'à 10 arrêts en une centaine de kilomètres !). Eh bien, soit on est vraiment nés sous une bonne étoile, soit le gouvernement leur a fait la chasse, mais nous n'en avons pas vu un seul !

Tous ces petits pays, ça nous fait de nombreux passages de frontières et à chaque fois des longues minutes (ou heures) d'attente dans la chaleur, au milieu de tas de gens qui nous entourent pour nous proposer leur aide (on se débrouille tout aussi bien tout seul) ou qui veulent nous vendre toutes sortes de produits (on se croirait parfois dans un marché...). Bref, les frontières, c'est toute une étape, mais c'est tellement typique !

Les camionneurs, eux, prennent leur mal en patience comme ils peuvent. Pour se protéger du soleil, ils tendent leur hamac sous leur camion et font une sieste en attendant leur tour.

L'obtention du permis de circuler sur le sol salvadorien pour Carapatte est assez longue. Pendant qu'on attend patiemment, les garçons sympathisent avec les policiers et leurs chiens de fouille. On leur ouvre les portes et ils peuvent s'approcher des énormes toutous. Ensuite les policiers cueillent des petits fruits que nos garçons apprécient moyennement.

Les enfants, en voyage, ça facilite beaucoup les contacts.

Pendant qu'on attend, on s'aperçoit que Carapate fuit ; le radiateur est percé ! On va devoir le faire réparer au plus vite. On s'arrête donc dans le premier village où des gens adorables nous conseillent un garagiste 8km plus loin. Nous irons le lendemain. Pour aujourd'hui ça suffit.

Un tout petit hôtel nous accueille pour la nuit, mais il fait tellement chaud, qu'on se laisse tenter par une chambre avec un ventilateur  (15 $ pour nous 6) ! Pour la première fois depuis 8 mois, nous ne dormons pas dans Carapatte.

Nous mangeons dehors, dans la cour de l'hôtel, à la recherche d'un peu de fraîcheur. Dans Carapatte, la température a bien du mal à passer en-dessus de 30 degrés pendant la nuit, alors dans la journée, n'en parlons pas !

Avant d'aller dormir, une petite partie de foot s'improvise dans la cour avec des jeunes du village qui ont du être mis au courant de notre présence. On est un peu l'attraction quand on s'arrête dans des endroits peu touristiques.

Malgré le ventilateur du plafond qui aura tourné toute la nuit, on aura eu très chaud dans notre chambre. L'avantage par rapport à d'habitude c'est qu'on avait une douche avec de l'eau à volonté et on en a bien profité !

 

Le lendemain, on passe la matinée chez le mécanicien pour faire réparer notre radiateur, puis on reprend notre route. On longe la côte du pacifique jusqu'au Guatemala.

Nous nous arrêtons chaque soir au bord de la mer, dans la cour d'un hôtel, pour plus de sécurité.

Body surf dans les grosses vagues pour Guillaume,

traditionnel château de sable (noir) pour les architectes en herbe,

et même petit tour à cheval pour Manon et moi, chacun y trouve son compte.

Pâques approchant et les pays latinos étant très pratiquants, on a assisté à plusieurs processions dans les villages que nous avons traversés.

On quitte le Salvador charmés par la gentillesse des gens. Selon Thomas, c'est ici qu'on a rencontré les personnes les plus gentilles, toujours aidantes, accueillantes et souriantes.